Oikocredit, pionnier de l’investissement à impact de solidarité internationale

Publiée le 05.10.2023

Coopérative internationale et investisseur à impact social depuis 1975, Oikocredit est un acteur phare du secteur et investit dans 33 pays. Maïna Guiner, responsable relations investisseurs, revient avec nous sur l'aventure Oikocredit et sur les liens forts avec notre collectif FAIR.

Vous êtes un des pionniers de l’investissement à impact. Pouvez-vous nous présenter votre activité ?

Oikocredit est une coopérative internationale et un investisseur à impact social depuis 1975. Notre mission est d’améliorer la vie des personnes et de communautés à faibles revenus, tout en préservant l’environnement et en générant des rendements équitables. Nous investissons dans 3 secteurs d’activité : l’inclusion financière, l’agriculture et les énergies renouvelables, et ce dans 33 pays en Amérique latine, Afrique, Asie et dans les Caraïbes.

Oikocredit finance plus de 500 partenaires locaux à travers le monde. Ces derniers sélectionnent et apportent leur expertise aux clients finaux (individus et PME). Cet accès au financement se fait sous forme de prêts et de participations. Nous apportons également un soutien non financier (compétences, technologie et gouvernance).

Nos partenaires partagent les mêmes valeurs et objectifs sociaux, et suivent également une stratégie identique à la nôtre, à savoir une approche centrée sur les communautés. Cette stratégie englobe des projets dans les secteurs d’activités de l’éducation, du logement, de l’assainissement des eaux et des infrastructures communautaires.  Enfin, Oikocredit rassemble plus de 50 000 investisseurs engagés à travers le monde.

Oikocredit est un adhérent de la première heure : qu’est-ce que cela représente de faire partie du collectif FAIR ?

Tout d’abord, le label Finansol garantit la solidarité et la transparence des produits d’investissement d’Oikocredit. FAIR nous permet donc de bénéficier d’un label reconnu à l’échelle nationale.

Nous participons également aux différents groupes de travail du collectif afin de développer, sensibiliser et faire progresser l’investissement responsable. Par exemple, nous sommes très enthousiastes à l’idée de participer prochainement à la Semaine de la Finance Solidaire en proposant un webinar sur la mesure de l’impact social dans les entreprises que nous soutenons. Le travail de FAIR dans l’avancée de la finance solidaire est remarquable. Ainsi, nous sommes fiers de faire partie de ce collectif d’acteurs majeurs et d’œuvrer tous ensemble pour une finance durable et responsable.

La finance solidaire et l’investissement à impact ont connu des évolutions majeures au cours des dernières années. Quels sont les prochains défis d’Oikocredit ? Avez-vous des publications à venir ?

Notre stratégie, établie l’année dernière pour les 4 prochaines années, est axée sur les communautés. Nous souhaitons en effet améliorer leur résilience et augmenter encore davantage notre impact social à travers des programmes de renforcement des capacités. Le changement climatique, la dégradation de l'environnement, les catastrophes naturelles et les crises sanitaires mondiales et locales ne peuvent être ignorés. Nous voulons ainsi donner aux personnes à faible revenu les moyens de devenir plus résilientes face à l'incertitude croissante.

Nous avons récemment publié notre rapport d’impact, que vous pouvez télécharger ci-dessous. Il s’agit de la publication phare d’Oikocredit car elle illustre l’impact concret des fonds placés par nos investisseurs.

En bref, 42,2 millions de clientes et clients ont été servis par nos partenaires dans le domaine de l’inclusion financière (+4 millions), dont 87% de femmes (+6%), chiffre dont nous sommes particulièrement fiers. Dans le secteur de l’agriculture, 2,6 millions d’exploitants ont bénéficié du soutien de nos partenaires, soit une hausse de 347% par rapport à l’année dernière.

Enfin, en matière d’énergies renouvelables, 121 000 ménages ont bénéficié d’un accès à de l’énergie propre (contre 43 000 en 2021). 673 560 tonnes de CO2 ont ainsi été économisées, soit 5 fois plus qu’en 2021.

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